Date de publication :
mercredi 14 octobre 2015
Le 28 octobre prochain, les travailleuses et les travailleurs des services publics en Estrie, en Montérégie, en Mauricie et dans le Centre-du-Québec seront en grève. Nous serons près de 100 000 personnes qui débrayerons afin d’obtenir la reconnaissance qui nous est due de la part d’un gouvernement qui se montre rien de moins que méprisant à notre égard.
Pour le Cégep de Sherbrooke, le 28 octobre se situe en plein cœur de la semaine d’étude et d’encadrement. Bien que ce moment puisse sembler plus ou moins approprié étant donné l’absence des étudiant-es sur le campus, l’exercice de cette première journée de grève en solidarité avec tous les groupes du secteur public, tel que le veut le mandat que nous nous sommes voté en assemblée générale, nous permettra de dégager un solide rapport de force en notre faveur et de montrer fièrement que nos convictions syndicales vont bien au-delà de préoccupations sectorielles.
Le 28 octobre n’est que le premier de six jours de grève (toutes les autres journées auront lieu pendant des jours de cours). L’objectif de l’exécutif est que cette première journée soit mémorable pour les enseignant-es, et tout particulièrement pour la direction du Cégep et le gouvernement Couillard. En ce sens, nous travaillons à organiser, en plus du piquetage sur le site même du Cégep, des actions de visibilité et de perturbation qui porteront notre grève au-delà des lieux du Cégep de Sherbrooke. Nous sommes également à nous coordonner avec les autres syndicats en grève, notamment ceux du secteur de l’éducation en Estrie, afin de maximiser l’impact de nos actions, notamment aux yeux de la population.
Ceci étant dit, prenons en compte que la journée de grève du 28 octobre, dans les faits, ne sera pas très différente des autres journées de grève qui auront lieu alors qu’il y a des cours à l’horaire. En effet, la grève que nous nous apprêtons à faire est légale. Lors d’une journée de grève légale, selon les règles prescrites par le Code du travail, toutes les tâches effectuées par les personnes syndiquées doivent être interrompues pour 24 heures, à moins que les cadres ne prennent le relai. Au Cégep de Sherbrooke, cela signifie qu’aucune tâche d’enseignement ne peut être accomplie lors d’une journée de grève. Il ne revient donc pas à la direction locale de décider de la levée ou non des cours en constatant les piquets de grève en début de journée. Les enseignant-es n’ont pas non plus à bloquer l’accès du Cégep aux étudiant-es pour faire reconnaître leur grève. Dans les faits, il y a fort à parier que ces derniers seront appelés à rester chez eux lors de toutes les journées de débrayage.
D’autant plus que le personnel de soutien et le personnel professionnel se trouveront à nos côtés sur la ligne de piquetage, faisant foi de la large solidarité qui nous unit toutes et tous. Dans ce contexte, celles et ceux que nous devons empêcher d’entrer le matin du 28 octobre – comme tous les autres matins de grève d’ailleurs – ce ne sont pas tant les étudiant-es, mais bien les membres de la direction. Le 28 octobre, coup d’envoi de l’application de notre mandat, offrons-leur un accueil éloquent par la force de notre nombre !
Il faut savoir que l’organisation d’une grève en front commun est un exercice complexe et exige des compromis. Trois organisations syndicales (CSN, FTQ, SISP) et plus de 400 000 salarié-es doivent s’harmoniser. C’est sans compter les aléas de l’actualité. Par exemple, si le but est de maximiser l’impact médiatique, une grève pendant la semaine des élections fédérales n'aurait pas constitué le meilleur choix. Attendre au début novembre pour entreprendre les débrayages aurait fait en sorte que la grève nationale, si elle s’avère nécessaire, aurait eu lieu autour de la mi-décembre, ce qui ne serait pas un scénario idéal afin d’éviter une négociation pendant la période des Fêtes. Il est également impératif d’espacer les journées de grève dans le but de permettre un travail efficace aux tables de négociation. C'est avec tous ces éléments en tête que le Front Commun a dû jongler dans la mise en place d'un calendrier d'application de la grève.
Bref, nous croyons que la seule limite à nous faire entendre le 28 octobre prochain ne sera pas le contexte dans lequel s’exerce la grève, mais bien notre propre capacité à nous mobiliser ! Dans les prochains jours, nous vous transmettrons le programme de cette première journée de débrayage. Comme toujours, n’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou à vous impliquer dans le comité de grève si vous avez des idées qui pourront contribuer à rendre ce passage aussi efficace et agréable que possible. Car ne l’oublions pas : la grève appartient à tous les membres du SPECS-CSN ! Investissez-la !
Solidarité,
Le comité exécutif
Pour répondre à plusieurs de vos questions générales
sur l’exercice de la grève,
CONSULTEZ LA FAQ.
Le FDP permet aux grévistes d’obtenir un montant de soutien durant un conflit de travail à partir de la sixième journée dudit conflit. Pour y avoir droit, certaines conditions sont incontournables :
Les membres peuvent s’inscrire à l’un ou l’autre des différents comités d’organisation de la grève.
D’autres comités pourront se former ad hoc pour répondre aux besoins qui se présenteront en cours d’exercice de la grève.
Pour participer aux comités, inscrivez-vous auprès du SPECS!
Un comité de dépannage a été mis sur pied pour donner un coup de pouce aux membres du personnel enseignant qui seraient amenés à vivre des difficultés financières insurmontables reliées aux coupures salariales qu’impose la grève. Ce comité est composé de Michael Labarre, Sarah Perrien et Dominique Dubuc. Chaque situation sera évaluée par le comité de manière totalement confidentielle. Pour rencontrer un des membres du comité, écrivez à info@specs-csn.qc.ca.
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Poste téléphonique #5330 info@specs-csn.qc.ca Responsable de la rédaction : Catherine Ladouceur Secrétariat : Luc Loignon |