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L'austérité et les services publics

Après avoir imposé l’austérité comme la voie incontournable de sortie de crise et de réduction des déficits publics et de l’endettement, les organismes internationaux, comme le Fonds monétaire international, font désormais leur mea culpa.

Loin de se traduire par une amélioration de leur situation économique, expliquent-ils maintenant, la réduction des dépenses publiques à laquelle les pays en crise ont été contraints « pour mettre de l’ordre dans leurs finances » a plutôt provoqué son aggravation.

Dans la même logique, l’automne dernier, les agences de notation ont mis le Canada en garde contre le recours à l’austérité, l’avertissant qu’il n’y avait pas d’urgence à atteindre l’équilibre budgétaire et qu’agir dans la précipitation peut avoir des effets négatifs.

En somme, la médecine de l’austérité est plutôt de nature à tuer le malade qu’à le remettre sur pied ! Pour les critiques des recettes néolibérales, c’est la confirmation de ce qu’ils disent depuis toujours.

Mais cela ne semble pas atteindre le gouvernement du Québec qui multiplie les mesures d’austérité avec, comme seul objectif fondamental de sa politique économique, celui d’atteindre dès maintenant l’équilibre budgétaire. Nous en connaissons les conséquences, en particulier sur le financement de l’enseignement supérieur et de l’aide sociale.

Ces questions et bien d’autres seront débattues lors de la conférence du 20 mars. Au plaisir de s’y rencontrer

Louis Gill